"Rédemption" Amanda Coetzee
1986. Londres. Beth est enlevée à l'âge de 14 ans et retenue en Albanie.
12 ans plus tard elle est devenue la femme, et surtout l'objet, de son ravisseur Jack Kraja. Ils ont une fille : Mara âgée de 12 ans. Beth est terrorisée par cet homme qui a abusé d’elle pendant toutes ces années et qui, aujourd’hui, est attiré par sa propre fille. Sa décision est prise : elle veut fuir au plus vite ce pays afin que son mari ne commette l'irréparable. Pour ce faire, elle contacte, malgré une surveillance accrue, Emily Meadows à Bedford. Emily est assistante sociale dans un lieu d’accueil pour les femmes et les enfants en danger. Toutefois, les moyens dont dispose l’association ne lui permettent pas de rapatrier Beth et Mara. Emily fait donc appel à Harry O’Connor, ancien policier qui, sans hésitation, accepte cette mission.
Harry va donc se rendre dans ce pays. Mais une fois seul dans les montagnes albanaises, il va vite se rendre compte qu’il a sous-estimé cet adversaire. Un adversaire redoutable, homme public très influent qui use et abuse de son pouvoir et de son autorité, impitoyable, dénué de la moindre humanité, dangereux et surtout d'une violence extrême. Un homme qui a transformé le quotidien d’Emily en véritable cauchemar et qui a brisé son existence ainsi que celle de Mara qui est enfouie dans un profond mutisme depuis qu’elle a l’âge de 6 ans quand elle a été témoin des actes de son père.
Harry prendra des risques inconsidérés pour sauver ces deux femmes et c’est une véritable chasse à l’homme qui s’engage.
Les hommes s’étaient séparés devant l’entrée de l’hôtel, un à droite, un à gauche et Isvan chez le concierge. L’arme pointée à la tête de celui-ci provoqua un geste tremblant vers la cuisine, et un sifflement entre ses deux doigts fit revenir les deux hommes en quelques secondes.
_ Par ici.
Sans crainte ni prudence, ils coururent à travers la cuisine avec leurs armes prêtes à tirer. L’un ouvrit la porte arrière d’un coup de pied et s’étala sur les poubelles tandis que les deux autres l’enjambaient. Le meneur fit un geste à droite et lui-même prit à gauche. La chasse était ouverte.
« Rédemption » est le second roman que je chronique de cette auteure. Après Le sang d’un autre, celui-ci s’inscrit plus dans la veine du thriller. Un bon début, accrocheur, mais qui s’essouffle au fil des lignes. Un roman qui m’a également fait trop penser à un remake de « Jamais sans ma fille ».
Trop de longueurs, des scènes que j’ai trouvées assez redondantes et surtout la violence extrême de certains passages ne m’ont malheureusement pas réconciliée avec cette auteure dont le premier roman m’avait également un peu déçue.
Editions Toucan Noir
314 pages
20 €
Prochaine chronique : « Ne réveillez pas le diable qui dort » de John Verdon