"Effroyables jardins" Michel Quint
L'émotion et le devoir de mémoire à coeur ouvert
Un jeune garçon ne comprend pas pourquoi son père, instituteur respecté, éprouve le besoin de faire le clown. Et de surcroît un clown triste. Pour cela, il lui en veut. Pour la honte qu’il ressent à chaque fois qu’il se donne en spectacle alors qu’il est dénué de tout talent.
Ainsi, il a vécu pendant des années. Sans savoir, sans pouvoir imaginer les raisons qui poussent cet homme à endosser l'habit d'un clown triste à ses heures perdues. Jusqu’au jour où son oncle Gaston lui révèle la vérité. Une vérité qui, comme dans tout bon roman policier, n’est dévoilée que dans les dernières lignes et qui s’avère terriblement cruelle.
Au-delà du récit, ce très court roman a donné lieu à de multiples études et analyses et nous rappelle qu’il y a des pans de l’histoire qui, quand on les soulève, nous remémorent instantanément des périodes terriblement douloureuses ainsi que les atrocités que des nations entières ont endurées.
Une nouvelle qui nous rappelle également que le devoir de mémoire se doit d’être respecté et que le poids du secret est un bien lourd fardeau.
Véritable succès, Effroyables jardins a été traduit dans 27 pays, adapté au cinéma par Jean Becker et interprété par André Dussolier, Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dans les rôles principaux et également mis en scène au théâtre.
C'est en la mémoire de son grand-père, ancien combattant de Verdun, mineur de fond et de celle de son père, ancien résistant que Michael Quint a écrit ce très court roman.
75 pages qui sont la preuve que le talent d'un écrivain ne se mesure pas au nombre de lignes qu'il noircit et que l'émotion peut s'exprimer en si peu de pages.