26 Aug

"Aveuglé" Stona Fitch

Publié par Les Polars de Marine

Elliott Gast, économiste Américain sans histoires, se fait kidnapper.

Un homme tout à fait ordinaire, enlevé sans raison apparente.

Je ne me rappelle pas à quel moment j’ai entendu le bruit de pneus ralentissant derrière moi. J’ai d’abord pensé que l’un de mes compagnons de dîner s’arrêtait pour me proposer de me raccompagner chez moi. Le temps que je me retourne, quelqu’un avait bondi sur moi et m’avait passé une taie d’oreiller sur la tête. Tout s’est passé si vite que je n’ai même pas eu l’idée de résister aux mains qui me poussaient en avant. Pavés résonnant sous des semelles. Déclic d’une serrure. En deux secondes, j’étais dans la malle arrière, donnant du front contre la roue de secours quand le véhicule a redémarré brutalement. Je me suis libéré du tissu qui m’étouffait. Dans l’obscurité totale, j’ai cherché à reprendre mes esprits, à combattre la panique qui montait en moi.

Un enlèvement qui marque le début d’un très long cauchemar.

Ses bourreaux sont à l’intérieur.

Jour et nuit, tous les sévices subis seront mis en ligne sur le net et livrés à la planète entière.

Une violence qui ira crescendo et qui sera sans limites.

La souffrance et la folie à l’état pur.

L’auteur tentera « d’appâter » le lecteur :

« Quel naïf vous faites… Dans le temps, nous aurions pu vous torturer puis vous relâcher. C’était ainsi qu’on procédait, oui. Mais de nos jours les gens veulent plus, plus. Si vous désirez attirer leur attention, Eliott Gast il faut vous surpasser.
- Me surpasser ?
- Mais oui ! cette semaine, il y a eu des milliers de morts dans un tremblement de terre en Chine. Des dissidents biélorusses occupent une centrale nucléaire. Un virus inconnu qui a déjà frappé trois villages vient d’être repéré en Inde. A Liverpool, une mère adolescente a tué son bébé dans un micro-ondes… » Je n’ai pas bronché. « La compétition est rude, Gast. Nous sommes obligés d’aller très loin pour qu’on nous remarque. Les petites actions comme un braquage de banque, un assassinat…

En réalité, une bien vaine tentative, la conclusion finale étant vraiment plus que décevante.

Une violence gratuite pour une simple expérience de voyeurisme sans aucun effet de surprise ; le lecteur comprendra très rapidement les intentions des tortionnaires.

Je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter concernant cet ouvrage très pauvre, tant dans la narration, que dans le contenu et ne constituant rien de plus qu’un simple catalogue d’horreurs.

Ames sensibles s’abstenir impérativement, vous l’aurez compris.

264 pages

Collection Sonatine +

13 €

Traduit de l’anglais par Bernard Cohen