"Annabelle" Lina Bengtsdotter
Quelle heure était-il ? Vingt-trois heures ? Minuit ? Elle chercha son téléphone dans son sac. Minuit et demi. Sa mère allait être folle de rage. Sa mère allait ouvrir la porte, la secouer par les épaules en hurlant "où étais-tu ?", etc. Puis elle verrait les griffures, le sang, la robe déchirée. Quelle explication allait-elle pouvoir lui fournir alors ? Elle était si absorbée qu'elle ne remarqua qu'au dernier instant la silhouette dressée devant elle. Deux ou trois mètres seulement les séparaient. Elle poussa un cri. Puis elle vit qui c'était. Elle se détendit. - C'est toi ? murmura-t-elle. Tu m'as fait une de ces peurs !"
Nora est une mère très dure et imposant des règles terriblement strictes à sa fille Annabelle. Elle se devait de toujours dire où elle était, avec qui, à quel moment, pendant combien de temps, ...
Mais alors qu'elle n'est pas rentrée d'une soirée avec des mais, l'inquiétude la ronge et elle envoie son père Frederick Roos à sa recherche.
Charlie est une jeune flic. Cabossée par la vie, au caractère bien trempé, elle éprouve bien des difficultés à se faire admettre dans ce monde d'hommes.
Quand elle apprend qu'elle est chargée de l'enquête, elle n'ose pas. Elle n'ose pas dire qu'elle préférerait que ce soit quelqu'un d'autre qui aille à Gullspäng. Elle n'ose pas dire qu'elle sait très bien où se situe cette petite ville située à l'Ouest de Stockholm. Elle n'ose pas dire que cette enquête va lui sembler terriblement douloureuse et qu'elle devra affronter les démons de son passé.
"Après avoir raccroché, elle repéra le 7-Eleven le plus proche. une fille aux grands yeux, blonde tirant sur le roux, la contemplait depuis la une du tabloïd affiché en devanture. Charlie rouvrit son portable, alla sur le site du quotidien. Dagens Nyheter et se mit à lire. la fille s'appelait Annabelle Roos. Ce nom lui était familier, sans plus. Roos... Comment aurait-elle pu se rappeler toutes les familles du coin ? Elle n'y était pas retournée depuis... Elle compta les années. Dix-neuf ans . Déjà ? Incroyable !
[...]
- Je n'ai jamais compris comment les gens réussissaient à occuper leur temps dans ce genre de bled. Je veux dire : il n'y a rien.
Charlie revoyait les étés à Gullspäng, les bains de soleil sous le barrage, toutes les fêtes.
- Il y a bien plus que ce que tu discernes à première vue, répondit-elle. "
"Annabelle" est un roman qui n'a pas été sans me rappeler un autre ouvrage chroniqué il y a quelques années et qui traitait des problèmes relationnels lors de l'adolescence entre parents et enfants. Dans le cas présent, l'accent est bien plus mis sur la psychologie des personnages et si vous êtes à la recherche d'un roman addictif, celui-ci n'est pas pour vous. Le démarrage est long, très long, et "s'éternise" jusqu'à, environ la moitié du roman. Il faudra donc passer le cap des 150 premières pages...
Pour, enfin, trouver un intérêt très limité à cette lecture.
En tout cas, en ce qui me concerne.