"Homicide post mortem" Olivier Kourilsky
L’ex-divisionnaire Buchot a été retrouvé assassiné à son domicile.
- Patron, regardez ça, on a trouvé quelque chose de bizarre, intervint Claude.
- Quoi ?
- Ce papier, sur le bureau.
Elle lui montra une belle carte carrée en papier Vélin nacré. On y lisait quelques mots, tracés d’une écriture élégante à l’encre turquoise.
« Ce n’est qu’un début.
Ma vengeance va continuer.
Lentement mais sûrement.
P.C. »
- Nom de Dieu ! ce n’est pas possible s’exclama soudain Maupas après avoir examiné le document.
- Qu’y a-t-il ?
- C’est l’écriture de Machefer ! Je la reconnaîtrais entre mille.
La résolution de l’enquête serait donc simple si Machefer n'avait pas lui-même été assassiné il y a plus de quinze ans…
Deuxième fait pour le moins surprenant : l’arme du crime n’est autre que l’ancien Beretta de service de l'ex-flic.
Peu de temps après, le professeur Banari reçoit le même message quand sa fille et son ami sont arrêtés en possession de cannabis et d’une grande quantité d’héroïne au Laos et risquent la prison à perpétuité.
S’ensuivront d’autres meurtres toujours accompagnés du même message.
C’est donc dans cette enquête un peu particulière que va se lancer l’équipe du commissaire Maupas.
De Olivier Kourilsky, je n’ai lu que « Meurtre pour de bonnes raisons » où j’avais regretté la légèreté de l’intrigue. Dans « Homicide post mortem », l’intrigue est également assez simple et la résolution de l’enquête manque à mon sens de rapidité et d’étoffe.
J'ai également regretté que la partie liée à l'arrestation de la fille du professeur et de son ami n'ait pas été plus détaillée ; la grande partie du roman étant axée sur la recherche de l'assassin de l'ex flic Machefer. Toutefois, le suspense est mieux entretenu que dans le précédent où j’avais regretté d'avoir découvert l’identité du tueur ainsi que ses motivations trop tôt. Dans le cas présent, ce ne sont que dans les toutes dernières lignes que l’on comprendra qui a orchestré cette vengeance et pour quelles raisons. En conclusion, un suspense bien maintenu pour une enquête policière qui se laisse lire très facilement.
Editions Glyphe
212 pages
16 €
Prochaine chronique : « Serenissima Tosca » de Jean-Pascal Dumans
