"L'appel du mal" Lisa Unger
Lana raconte : les querelles incessantes de ses parents, le licenciement de son père, le drame…
Etudiante en psychologie, elle se met en quête d’un travail pour subvenir à ses besoins. Son professeur principal : Robert Langdon lui remet une petite annonce :
« Mère célibataire a besoin d’aide pour s’occuper de son fils de onze ans l’après-midi » « De la fin des cours jusqu’au dîner, parfois la nuit ».
Ce job lui semble idéal. Tout en travaillant, elle pourrait continuer à étudier.
Mais Lana va très vite se rendre compte que le jeune garçon a un comportement étrange. Luke est perturbé par un déménagement récent. Mais pas perturbé comme un enfant qui change de cadre, qui perd ses amis et ses repères. Le malaise s’avère bien plus profond, à tel point que sa mère Rachel ne parvient plus, ni à le canaliser, ni à le cadrer. Elle lâche prise devant la violence dont son fils fait parfois preuve.
Simultanément, la meilleure amie de Lana disparaît brutalement du campus. La police soupçonne très rapidement la jeune étudiante qui ne peut fournir un alibi satisfaisant.
Lisa Unger n’a pas son pareil pour étudier, observer et décrire. La psychologie de ses personnages est fouillée. Une importance particulière est accordée aux descriptions tant physiques que morales. Les actes mais aussi les pensées les plus intimes sont décortiqués et passés au crible. Le talent de l’auteure réside dans sa capacité à maintenir un suspens omniprésent et ce, malgré une écriture assez lente. Dans le cas présent, elle excelle dans ce domaine et ce roman fait preuve d’une grande maturité tant dans le choix de l’intrigue que dans le dénouement final.
Editions du Toucan
20 €
414 pages
La proie se rend-elle complice de sa mort ? N’est-on pas séduit, d’une certaine façon, par la beauté, la grâce, voire l’âme dangereuse du prédateur ? Ne voit-on pas dans ses yeux quelque chose qui titille notre curiosité, qui nous attire, qui va même jusqu’à nous hypnotiser ? Oui, je crois qu’on se laisse sciemment tenter par le danger. Quand on se tient au bord d’un précipice et qu’on baisse le regard au sol, qui parmi nous n’a jamais imaginé basculer volontairement et faire la chute mortelle qui nous attendrait ? On ne ressent pas uniquement de la terreur à cette pensée, mais aussi un petit frisson d’excitation, non ? Ou bien est-ce que je suis la seule à voir les choses ainsi ?

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