"Maelström" de Stéphane Marchand
La littérature policière Française
est riche et nous n'avons rien à envier aux autres pays. Nous pouvons nous vanter d'avoir de très bons auteurs. Certains ont su se faire un nom et leurs romans sont toujours attendus avec
impatience. D'autres, moins connus, mériteraient de l'être bien plus.
L'année 2011 a été, en ce qui me concerne, une année placée sous le signe de très belles découvertes : Laurent Guillaume, Alexis Aubenque, Alexandre Malafaye, Bob Garcia, Patrick Lambert ont rejoint la liste de mes auteurs favoris. Et c'est sans nommer Stéphane Marchand, auteur du roman "Maelström" paru aux Editions Flammarion.
"JE SUIS VENU VOUS DIRE QUE VOUS ALLEZ MOURIR / JE SUIS SERVI, J'AI UNE QUINTE FLUSH / JE RAFLE LA PREMIERE MISE / A TOI DE JOUER, HAROLD ! / ET SOUVIENS TOI DE NE PAS M'OUBLIER..."
"Avant qu'on ne m'affuble d'un surnom, je préfère me présenter : je suis le Maestro. Comme vous le savez déjà, je viens d'offrir à ma première victime son tout dernier saut à l'élastique, sa passion. Avec ce minable dont vous apprendrez l'identité sous peu, j'engage la partie. Pour ce qui est de ma référence aux cartes, à vous de décider si je bluffe. Merci à toi, Dexter, d'avoir répondu présent et d'avoir contacté Harold Irving. Car je te veux sur l'affaire, Harold, çà te fera une occupation. Tu travailleras avec l'agent Borden. Il va de soi que vous devez considérer chacune de mes propositions comme un ordre".
Le Maestro est impitoyable, les scènes sont violentes et l'auteur nous plonge dans un univers de vengeance. Il pose ses conditions et ses exigences sont claires : s'étant servi de la belle Katsumi pour piéger Harold Irving, un écrivain à la dérive, il exige que Harold s'associe avec l'agent Dexter Borden pour résoudre cette affaire.
Harold a bien du mal à comprendre pour quelles raisons il est devenu la cible de ce tueur machiavélique : le temps du "brouillard". Il va décider de recourir à l'hypnose, ce qui lui permettra d'ouvrir les portes de son subconscient : le temps des "réminiscences".
"Et tu sais mon désir / Et tu sais mon histoire. Serait que jamais tu ne m'oublies / Oh ! souviens toi à jamais / Souviens toi de ne pas m'oublier"
Dans la troisième partie, ce sont les portes de l'enfer qui vont s'ouvir, nous permettant de mieux comprendre la logique du tueur et le pourquoi de ces actes. Une fois les motivations du tueur comprises, l'auteur ouvre enfin les portes de la rédemption. Et cette dernière partie, le bouquet final, est explosive. Les dernières pages étant pour le moins, plus que surprenantes.
Harold Irving, Dexter Borden, Katsumi et Franny Chopan, un médecin légiste, sont les personnages principaux de ce roman.
Dès les premières pages, le ton est donné d'emblée et l'on devine aisément que ce thriller sera totalement addicitif. Le roman de Stéphane Marchand obéit à une certaine logique et est très structuré. A la manière d'une partie de poker, l'enquête est linéaire (comme je les aime). Nul besoin de faire de multiples retours en arrière. Les personnages sont peu nombreux. Les chapitres sont courts, ce qui accroît l'intensité de l'intrigue.
"Maelström" : 344 pages que l'on a hâte de tourner afin d'arriver au dénouement final. En conclusion, un troisième roman réussi pour cet auteur.
Stéphane Marchand est né en 1961 à Lille et est également peintre et parolier. Depuis maintenant une quinzaine d'années, il se consacre à la peinture, exposant
une à deux fois par an dans différentes galeries en France et à l'étranger. Son prochain thriller est en cours d'écriture et il ne fait aucun doute qu'il est également un auteur à suivre !
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