"Kind of Black" Samuel Sutra
Stan Meursault, étoile montante du jazz, doit se produire avec la grande Sarah Davis.
Mais...
Sarah est là, assise au même endroit où ils ont échangé leur dernier baiser quelques minutes plus tôt. La grande Sarah Davis, diva du jazz, porte cette robe blanche soulignant si bien sa poitrine joliment dessinée. Son visage serein sur sa tête penchée en avant, légèrement tournée, semble emprunté à la pochette d’un disque de blues. On dirait Billie Holliday, courbée, penchée sur son micro, s’apprêtant à chanter God bless the child. Du sein gauche de Sarah dépasse le manche d’un couteau, planté en plein cœur. Sarah ne chantera plus jamais. Le jazz est orphelin.
Ce soir, l’une de ses plus grandes voix a cessé de vivre.
La résolution de l’enquête paraîtra simple de prime abord. Et pourtant, l’auteur saura surprendre son lecteur en offrant un épilogue étonnant.
« Kind of Black » est bien plus qu'un roman policier. Se déclinant en huit maîtres mots : la passion, l’amour, le jazz, l’émotion, la mort, l’espoir, les regrets, la sensibilité ; il sonne comme une ode à la musique.
Huit maîtres mots dont un seul omni présent : la passion. Celle qui anime Stan Meursault, ainsi que le flic chargé de l’enquête qui s’avère être un des plus grands fans du pianiste. Cette même passion qui les fait vibrer tous les deux, celle qui les anime et ne les quitte pas.
« Kind of Black » est un polar où se mêlent les mots, les phrases, les notes, les sonorités, les espoirs. Ecrit telle une partition, il sera, pour tous les amoureux du jazz, un ravissement. Quant à ceux qui sont étrangers à cet univers, il sera une merveilleuse immersion.
Ecrit sans aucune fausse note, il plonge le lecteur dans cette ambiance si particulière et délicieusement suave.
En conclusion, une véritable réussite pour Samuel Sutra, un auteur qui a cette particularité de posséder plusieurs cordes à son arc, qui sait se diversifier et offrir tour à tour une écriture bien particulière et qui lui est propre : celle des pérégrinations de « Tonton » et s’est également adonné à l’écriture d’un roman policier : La femme à la mort
Du même auteur :
Les particules et les menteurs
Editions Terriciaë
246 pages
16 €
Prochaine chronique : « Opale » de Stéphane Lefebvre
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