18 Feb

"Loupo" Jacques-Olivier Bosco

Publié par Les Polars de Marine

Présentations d’usage : Loupo, enfant non désiré, a grandi à l’assistance publique. C’est là qu’il a rencontré et tissé des liens d’amitié avec Le Chat et Kangou.

Les casses, ça les connait. Plus besoin de parler. Tout est orchestré et planifié au millimètre près et rien ne saurait enrayer cette machine bien huilée. Jusqu’au jour où …

Un braquage à main armée tourne mal : le vigile qui ne devait pas être là, les caisses vides, un enfant qui se cachait derrière un panneau publicitaire. C’est le drame. Loupo panique et tire. Sur l’enfant. Sur une vie qui avait à peine commencé. Il ne se le pardonne pas et ne pourra désormais plus vivre avec ce qu’il a commis. Irréparable, impardonnable. Il voudra en finir. Fuir, à tout jamais. Définitivement. Pour ne plus avoir à porter ce fardeau. Il voit en ce geste ultime le seul moyen d’ôter ce poids qu’il a sur la conscience. Cet enfant n’avait commis aucun crime, aucune faute, si ce n’est celle de s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Et puis il ya cette rencontre avec Nora. Aussi inattendue qu’inespérée.

Il y a la cité, LE coup du siècle, l’amour, l’amitié mais aussi la honte, la tendresse, le remords. Tous ces sentiments qui se déclinent à la première personne, via la voix de Loupo et créent une interaction entre le narrateur et le lecteur, celui-ci étant parfois pris à parti.

Mes paupières s’arrachent, la lampe de chevet brûle mes rétines et je me redresse d’un coup. Le cœur en vrac, j’étouffe, j’ai soif. Je suis trempé, normal, j’émerge. Toujours les mêmes images, le même rêve, la même scène.
La flamme sort de la gueule du canon et la balle gicle comme du sang. Les doigts devant son visage s’envolent. Derrière, il y a ces yeux, ces feux, cette folie, comme un break de batterie, un roulement de basse, un riff de guitare, comme un cri.
La violence et la peur.
Avant que la balle ne frappe.

Page 7

Un roman dans lequel l’auteur monte la gamme avec une portée de mots qui oscillent entre désespoir, regrets et souffrance. Le lecteur sera emporté dans ce tourbillon de phrases courtes et sèches qui claquent telles un tir en rafales. Un roman qui ne fait pas dans la demi-mesure. On aimera. Ou pas.

Un ouvrage qui aurait pu être très sombre mais où Jacques-Olivier Bosco a su glisser quelques lignes qui porteront à sourire.

Le roman noir est un genre à part qui plait ou non mais qui, quoi qu’il en soit, ne laisse pas indifférent. Souvent porteur d’un message, il sonne comme un agitateur de conscience.

Dans le cas présent, Jacques Olivier Bosco est un auteur qui fait mouche avec une plume et un style qui collent parfaitement au genre du récit.

A découvrir.

Une écriture qui se lit comme l’on déclame du rap, du slam, une incantation à la vie, à la mort, à l’amour, avec dans le brouillard de petites lueurs de poésie qui s’allument comme les feux follets dans les cimetières.

Blog "Les lectures de l'oncle Paul"

Loupo c’est une déflagration qui vous vrille les tympans, un cri qui vous soulève les tripes.

Blog "Du bruit dans les oreilles - De la poussière dans les yeux"

D’une écriture acérée, cadencée par des phrases courtes au langage oral dominant, Jacques-Olivier Bosco nous entraîne à la suite de Loupo dans le monde du banditisme, où les amitiés et les trahisons sont très fortes. Pas de fioritures inutiles dans le style, pas de femmes pour la tendresse ou si peu… De temps à autre, quelques bribes plus poétiques… Il y a surtout des hommes, durs, bruts de décoffrage, qui ont souffert et qui ont fait le choix d’avancer toujours, quel que soit ce qu’il se passe…

Blog "Un polar haut et fort"

Nominé Prix Polar 2014 Cognac

Nominé Prix Ancres Noires 2014

Editions Jigal

193 pages

16,80 €

Jacques-Olivier BOSCO, JOB pour les intimes, est un enfant de la Méditerranée. Le grand-père, un peu communiste, un peu journaliste, a quitté Palerme dans les années trente : on dit qu'apprent...

http://polar.jigal.com/?page=liens&s=20