"Vengeance impair et passe" Jeffery Deaver
Nom : Corte
Profession : Agent du F.B.I.
Spécialisé dans la protection des témoins.
Nom : Loving
Profession : lifter.
Mission : éliminer l’inspecteur Ryan Kessler qui travaillait pour la brigade financière.
C’est un héros. Il a fait la une des médias il y a quelques années. Il enquêtait à Washington, clandestinement, quand il est tombé sur un cambriolage dans une épicerie Il a sauvé les clients, mais il a reçu une balle. C’est passé aux infos et l’émission de Discovery Channel sur la police lui a consacré tout un numéro.
Je ne regardais pas beaucoup la télé. Mais je comprenais mieux la situation maintenant. Un héros de la police menacé par un lifter comme Henry Loving… Westerfield voyait là l’occasion de devenir un héros à son tour, en montant un dossier d’accusation contre le commanditaire, certainement impliqué dans une escroquerie financière sur laquelle enquêtait Kessler. Même si l’affaire sous-jacente n’était pas importante – mais elle pouvait aussi être énorme -, prendre pour cible un policier héroïque de Washington, c’était une raison suffisante pour se retrouver sur les tablettes de Westerfield. Il ne baissait pas dans mon estime pour autant. A Washington, tout est politique. S’il servait sa carrière en s’occupant de cette affaire, je m’en foutais. Tout ce qui comptait pour moi, c’était de protéger la vie de Kessler et de sa famille.
Loving est prêt à tout pour arriver à ses fins : trouver celui qu’il recherche et qu’il doit abattre afin de mener à bien sa mission.
Un homme d’autant plus difficile à arrêter que nul ne connaît son vrai visage. En cela, une légère impression de déjà vu avec « L’homme qui disparait » du même auteur lu il y a de nombreuses années.
Corte, quant à lui, nourrit une vengeance intérieure envers celui qui a froidement abattu Abe, son mentor.
Voilà peut-être pourquoi arrêter Henry Loving était devenu pour moi une obsession. Parce qu’il avait tué Abe Fallow, mais aussi parce qu’il l’avait obligé à vivre ses derniers instants dans la souffrance et le désespoir.
Un thriller qui pourrait s’apparenter à un film d’action. Un récit très visuel, des courses poursuite, de nombreux rebondissements, un jeu mortel où tous les coups sont permis.
Deux hommes aussi froids et calculateurs l’un que l’autre.
Corte a l’apparence d’un homme froid et placide, menant un combat intérieur et ne se livrant que par brides mais qui, de part sa passion pour les jeux de stratégie, est habitué à anticiper et à parer les coups de son adversaire, même les plus calculés.
Etant donné que ne moi ni mes adversaires comme Henry Loving ne savons ce que l’autre va faire, j’applique en permanence la théorie des jeux pour choisir la meilleure stratégie afin de gagner, la stratégie n’étant pas une approche d’ensemble, mais un mouvement spécifique, comme jouer « pion de la tour en 7 » ou choisir la pierre dans une partie de pierre feuille ciseaux.
Un roman de 494 pages qui aurait pu être terriblement long et ennuyeux. Peu de personnages, essentiellement à huis clos. Mais l’auteur a su mettre l’accent sur une étude fouillée et approfondie des personnages et des situations. Et surtout a très bien dosé la part de suspens indispensable à la construction d’un bon roman.
Quant à la fin du récit, elle est tout simplement… assez surprenante et totalement inattendue.
Editions Deux Terres
21,50 €
494 pages

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