"L'affaire Agathe Vanders" Guillaume Lefebvre
Nuit du 12 décembre.
Le capitaine Nebiasky perd la vie dans l’explosion de son pétrolier : le Peneris.
Simultanément, une jeune femme : Agathe Vanders périt dans l’incendie de son voilier.
D’après un quotidien régional, il s’agirait d’un dommage collatéral.
Armand Verrotier, capitaine de navire, est missionné par la Compagnie pour faire partie de la commission d’enquête. Emile Potier, membre du bureau d’enquête des accidents de mer, le secondera. Agathe était la fille d’un maître d’équipage, un ancien bosco avec lequel Armand avait navigué.
Peu convaincu par la direction des recherches, Armand va donc mener ses propres investigations et tenter de démêler cette bien curieuse affaire après avoir rencontré Juliette Moreno – assistante sociale maritime.
Mais ce duo va très vite se rendre compte qu’il ne fait pas bon remuer le passé ni se mêler des affaires des autres...
Une quête de la vérité qui les conduira à parcourir la Côte d'Opale en passant par l'Italie et le Kenya. Un très beau voyage qui s'offrira au lecteur qui aura le plaisir de visiter ces contrées connues ou inconnues.
« L’affaire Agathe Vanders » est le second roman de cet auteur que je chronique.
Dans « Vogue la colère », j’avais regretté quelques lenteurs dans la narration ainsi que certains passages trop techniques. Dans le cas présent, force est de constater que ces défauts sont totalement gommés.
Une enquête très bien rythmée et dosée, deux protagonistes très attachants, une construction structurée, une fluidité remarquable dans l’écriture agrémentée d’un humour qui n’est pas pour déplaire, un ton bon enfant. Et enfin, un style bien travaillé. Un maître mot : naturel.
Autant de qualités qui font de cet ouvrage un bon roman à suspens.
Editions Polars en Nord - poche
12,50 euros
323 pages.
A suivre : interview de l'auteur
Une longue bande de cumulus coupait en deux le mont Cameroun. Il était 7 heures du matin, et un soleil rougeoyant apparaissait timidement derrière les montagnes. Ses rayons déjà vifs éclairaient les marins occupés à graisser les réas des palans. Derrière eux, le bosco leur gueulait des ordres dans un patois qu’eux seuls pouvaient déchiffrer. Une brise fraîche et légère soufflait de la terre. Par moments, elle amenait avec elle des odeurs de fumée de charbon de bois et de poissons grillés.
La mer était calme. Elle ressemblait à un miroir dans lequel le relief de la côte se reflétait dans une parfaite symétrie. Au centre de cette image paradisiaque, un remorqueur poussif longeait la côte jusqu’à un petit quai attenant à la raffinerie, où une barge remplie d’huile de palme l’attendait depuis la veille. Son sillage bien visible se transformait en une série de vaguelettes s’écartant en « V » de sa route. Sa vieille cheminée branlante crachait une fumée noire, rapidement dissipée par une atmosphère si pure qu’elle était avide de la moindre poussière. Le bruit de son moteur asthmatique pétaradait dans le calme matinal. Paradoxalement, ce minuscule tas de rouille semblait s’intégrer parfaitement au paysage, car il l’animait.
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