"Comme une ombre dans la ville" Nicolas Zeimet
Jérôme Dubois est un jeune auteur de BD exilé à San Francisco pour faire carrière. Trentenaire, il mène une petite vie tranquille. Jusqu’au jour où un accident va changer le cours de sa vie. Une légère commotion cérébrale.
Simultanément, plusieurs femmes sont assassinées. Toutes blanches, âgées d’environ trente-cinq ans. Pour seul indice, le tueur laisse une entaille sur le poignet de ses victimes.
Jérôme Dubois se met en quête de retrouver le tueur. Sans l’aide de la police mais uniquement avec un pouvoir un peu particulier : sa capacité à se déplacer dans le temps. Une quête qui devient très rapidement obsessionnelle.
L’actualité, cependant, n’a pas tardé à me rattraper. C’est tombé à 21h50 sur une chaîne locale : un groupe d’ados venait de découvrir le corps sans vie d’une femme près d’une aire de jeux d’Helen Wills Park, à Nob Hill. Les autorités se refusaient pour le moment à tout commentaire, les seules infos qui avaient filtré étant que la victime était de race blanche et âgée d’une trentaine d’années.
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Le cadavre d’une femme a été retrouvé ce matin dans le quartier de North Beach, à San Francisco. Selon les premières constatations de la police, la victime aurait été étranglée avant d’être abandonnée dans une benne à ordures. Il s’agit du troisième meurtre de ce type en quatre mois, après ceux de Rachel Bissonnette en décembre dernier et de Claire Goldstein au début du mois. « La piste du tueur en série se précise », a déclaré le chef du SFPD.
Mais la partie ne va pas être aisée. On ne se glisse pas aussi aisément dans le costume d’un « super héros » et, hormis cette capacité à remonter le temps, il n’a pas l’étoffe nécessaire pour enrayer quoi que ce soit.
J’ai avancé sous le couvert des arbres sans croiser personne. Il commençait à faire froid et je me suis mis à grelotter. Arrivé près du garde-fou, j’ai jeté un coup d’œil au corps étendu dans l’herbe. Ca a suffi à me convaincre : j’allais l’arrêter, ce fumier. Et j’allais sauver la fille, comme dans toute bonne aventure de super-héros qui se respecte.
« Seul les vautours », second roman de Nicolas Zeimet, avait été un de mes rares coups de cœur de l’année dernière. J’y avais beaucoup apprécié un style irréprochable, des zones de suspense remarquablement bien entretenus et une atmosphère bien particulière.
Tout comme dans son second roman, l’auteur mettra au second plan la recherche de celui qui sera surnommé « Le tueur des collines » et qui sème la panique dans la ville. L’accent sera mis sur les personnages.
Une pointe de fantastique, de l’aventure, une rencontre entre deux personnages. Voici en quelques mots l'univers de ce nouveau roman.
On retrouve également la part de l’enfance, chère à l’auteur. Une bande aux petits airs de « Club des Cinq » dans « Seuls les vautours » ; un héros de comics et de nombreuses références à de multiples personnages de bande dessinée dans le cas présent.
On notera aussi la capacité de l’auteur à se glisser, tantôt dans un personnage masculin, tantôt dans un personnage féminin.
« Comme une ombre dans la ville » est un roman multi genres où l’on pourra regretter quelques longueurs dans les cent premières pages mais qui seront vite gommées par la tournure assez inattendue que prendra la suite du récit desservi par un final assez étonnant.
Si l’on devait définir ce nouveau roman sorti depuis peu aux Editions du Toucan, le maître mot serait « surprenant ».
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