29 Jul

"Sylvia" Jean-François Thoron

Publié par Les Polars de Marine

Philippe est célibataire. « Bien sous tous rapports », il s’inscrit sur un site de rencontres.

J’arrive sur Sylvia, trente-sept ans, libraire, divorcée sans enfant. Elle est très brune. Je suis happé par son visage fin et ses lèvres bien dessinées. Elle est juste belle. Elle dégage quelque chose de triste, d’énigmatique et une profondeur que les autres n’ont pas. C’est ce qui m’a tout d’abord attiré. Je décide donc d’engager doucement la conversation en me présentant.

Intrigué, il veut la rencontrer le plus rapidement possible.

Les échanges sur le Net nous immergent dans un monde où tout est permis, surtout le mensonge et l’affabulation. La plupart des gens trichent, surtout sur leur âge et leur physique. Toutefois, mon intuition me conforte dans l’idée que Sylvia semble sincère. Cette fille m’intéresse. Je la sens différente, mais j’ignore pourquoi, car le début de notre dialogue est tout à fait banal.

Devant sa réticence à le rencontrer aussi vite qu’il l’aurait souhaité, il se met en quête de la suivre mais se fait repérer très rapidement. Cette femme est mystérieuse, intrigante et imprévisible. Elle décide de mettre en place le jeu du chat et de la souris. Philippe devra la suivre mais en aucun cas l’aborder ni s’immiscer dans sa vie. Un deal à respecter. En cas « d’échec », elle refusera de le rencontrer.

Rapidement, le jeu prend une tournure des plus inattendues. Il se fait arrêter par la police devant Sylvia qui nie tout échange virtuel et accuse Philippe de la suivre impunément.

A l’enquête policière viendra se greffer une tournure fantastique après la découverte du cadavre de Sarah, la sœur jumelle de Sylvia, défenestrée tout comme elle...

Les deux questions essentielles qui, dès lors, se posent, sont :

Qui est l'assassin des deux soeurs jumelles et quel est son mobile ?

Le principal reproche que je pourrai formuler est une intrigue trop légère et un style qui aurait gagné à être plus travaillé. Le ton reste « bon enfant » et, à contrario de certains ouvrages qui sont trop denses (500 voire parfois 600 pages), ce roman en fait à peine 200, sans compter que le caractère de la police est assez important et la mise en page très aérée. Avec une centaine de pages supplémentaires, le récit aurait été plus étoffé et la lecture plus prenante.

Toutefois, une écriture agréable et un thème original sont les deux qualités essentielles de ce roman.

La fin, quant à elle, est assez poétique et pour le moins originale, si tenté que l'on accepte de corroborer la version fantastique qui n'est pas pour déplaire.

Sylvia » est un polar qui sort des sentiers battus. Le sujet abordé par l’auteur : les rencontres sur le net est tout à fait d’actualité et pointe du doigt les dangers qu’il peut représenter.

Le danger du virtuel réside dans la tendance à sublimer l’autre, à croire que celui ou celle, qui se trouve derrière le clavier, est un être exceptionnel. On n’imagine jamais qu’elle ressemble à sa gardienne ou à sa secrétaire. Non, c’est une personne différente, forcément différente.

198 pages

Librinova

Médecin radiologue au quotidien, Jean-François Thoron a été pendant quatre ans à la tête d'un site internet. Il partage dorénavant son temps entre son métier de médecin et l'écriture.

Sylvia a depuis sa parution rencontré plus de 4500 lecteurs.

Sylvia est traduit en anglais et disponible sur amazon.

Max S.K est son deuxième livre, sorti le 13/03/2015 et sera prochainement chroniqué.

Accueil - Sylvia

Sylvia communique-t-elle vraiment avec Philippe depuis l'au-delà ? A-t-il affaire à un imposteur ou une manipulatrice diabolique, animée d'un désir de vengeance ? Toujours est-il que son plan ...

http://sylvia-livre.com/