"658" de John Verdon
"Croyez-vous au destin ? Moi oui, parce que je pensais ne jamais vous revoir - et soudain, vous étiez là. Tout m'est revenu : votre façon de parler, de vous déplacer - et, par dessus tout, votre façon de penser. Si quelqu'un vous demandait de penser à un nombre, je sais lequel ce serait. Vous ne me croyez pas ? Je vais vous le prouver. Pensez à un nombre entre un et mille - le premier qui vous passe par la tête. Retenez-le bien. A présent, voyez comme je connais vos secrets. Ouvrez la petite enveloppe...
... Celà vous surprend que j'aie su que vous choisiriez 658 ? Qui vous connait aussi bien ? Si vous voulez la réponse, remboursez moi les 289,87 dollars que cela m'a coûté pour vous retrouver, Envoyez la somme exacte à : BP 49449, Wycherly, CT 61010. En ESPECES ou par CHEQUE PERSONNEL. Libellez le chèque à l'ordre de X. Arybdis. (Cela n'a pas toujours été mon nom)...
... Ce que vous avez pris vous le rendrez, quand vous sera rendu ce que vous avez donné. Je sais quelles pensées vous habitent, quand votre regard palpite, où vous étiez, où vous serez. Vous et moi avons rendez-vous - à tout de suite Monsieur 658".
Le décor est planté. C'est Mark Mellery qui, le premier, reçoit un jour cette lettre anonyme, lui demandant de se prêter à un petit jeu d'esprit à première vue inoffensif... Paniqué, il contacte l'inspecteur David Gurney, qu'il a rencontré à l'université. Les deux hommes s'étaient perdus de vue mais Gurney, jeune retraité du NYPD, va prendre à coeur cette histoire de nombre et se lancer aux trousses d'un meurtrier machiavélique et qui aime s'amuser à brouiller les pistes.
Les critiques sont élogieuses : "un thriller parfait", "Suprême élégance et suspense insoutenable", "un thriller formidable, qui doit autant à Raymond Chandler qu'à Hercule Poirot. L'énigme des nombres vous rendra fou !", "Un thriller qui aurait fait pâlir d'envie Stieg Larsson", "Attention, thriller hautement addictif" et enfin, "une intrigue diabolique devant laquelle Sherlock Holmes lui-même rendrait les armes !" (en ce qui concerne cette dernière, n'exagérons rien !).
En réalité, j'ai été séduite par le déroulement de l'intrigue. Tout au moins juqu'aux 3/4 du roman où j'ai compris qui était l'assassin ainsi que les raisons pour lesquelles il avait éliminé ses victimes. Je n'ai décelé aucun temps mort dans l'écriture de John Verdon ; mais le fait d'avoir trouvé si "rapidement" m'a quelque peu déçue. Je m'attendais, vu le début, à une fin plus travaillée, plus "détonnante". Un peu comme si l'auteur s'était essouflé.
Toutefois, pour un premier roman, celui-ci sait nous captiver et je le conseille ; sauf si vous êtes amateur ou amatrice de sensations fortes !
