"Le vrai journal de Jack l'Eventreur" Bob Garcia
Sherlock Holmes n’est plus. Le Dr Watson se retrouve donc seul en ne parvenant à se remettre de la disparition de son ami. C’est à
ce moment que son éditeur Georges Knewnes lui propose un contrat d’édition pour la publication du journal de Jack l’Eventreur qu’il disait avoir en sa possession à la fin des aventures de ‘Penny
Blood’, son précédent roman. Il finit par accepter et conclut l’accord.
Bob Garcia nous fait ici le récit d’un homme que pourtant rien ne prédestinait à devenir un meurtrier. Une enfance ni heureuse ni malheureuse. Des parents aimants. Mais Jack est un petit garçon à l’imaginaire débordant, habité par ses démons, et surtout par Teddy …« Il y avait quelqu’un d’autre. Quelqu’un de très petit, un être minuscule, qui observait tout, comprenait tout, mais qui ne disait jamais rien. Sauf à moi. A présent, son visage me revient. Il avait un air coquin. On passait des heures à se parler et à jouer ensemble. Il me racontait des histoires incroyables et me faisait beaucoup rire. Avec lui je ne m’ennuyais jamais. Il savait aussi me consoler. Il s’appelait Teddy, il était très doux. Je ne saurais dire quand j’avais fait sa connaissance, mais cela remontait sûrement aux premiers jours de ma vie. J’avais l’impression qu’il avait toujours été là et qu’il veillait sur moi comme un ange gardien. Il m’aimait et me protégeait. Il était différent des autres gens. Ce n’était pas vraiment un animal, mais pas vraiment un humain non plus. Disons que c’était un peu entre les deux. Son aspect ressemblait à un petit tas de chiffon inarticulé. Pourtant, il était doté de sentiments et d’une grande sensibilité. Je pouvais tout lui dire, tout lui raconter. Il comprenait »…
Un récit qui oscille entre fiction et réalité. Un auteur fidèle à lui-même : Bob Garcia dont la plume est toujours aussi irréprochable. Mais un récit très
noir. L’histoire d’une déchéance,
de la misère, de la
souffrance, de la folie dans laquelle bascule le narrateur. Un seul point négatif mais ayant uniquement à voir avec l'éditeur : de nombreuses fautes d'orthographe dans la retranscription du récit
et quelques coquilles.
Editions Laurent Debarre
158 pages
15 euros