17 Nov

"Sang blanc" Noémi Krynen

Publié par Les Polars de Marine

Une jeune fille disparait après une soirée.

- Est-ce qu’une jeune fille avec un top à paillettes est venue récupérer son sac ? Elle est moyenne-grande, avec des cheveux blonds teintés.
L’ouvreuse eut un geste d’ignorance.
« Je ne suis là que depuis dix minutes.»
Claire et Julie interrogèrent les derniers fêtards jusqu’aux serveurs, sans trouver trace de Cassandre. Le terrain fut quadrillé, la boîte passée au crible, sans aucun résultat : elle avait tout simplement disparu, sans même prendre ses affaires restée au vestiaire.
Quand on commença à s’intéresser au pont de lierre caché par deux immenses chênes en contrebas du fleuve, il était bien trop tard. Les traces de lutte et de pneus avaient disparu depuis longtemps déjà.

Edouard vient d’apprendre le décès de ses parents dans un accident de voiture. Enfant du pays, il revient à Rencurel, son village natal, afin de leur faire ses derniers adieux.

Les liens avaient été rompus il y a bien longtemps et Edouard savait très peu de choses quant à la vie qu’ils menaient.

Je regarde la porte de leur chambre close. Un cadenas de plomb protège le passé de mes parents, et je n’en ai pas la clé.

Il retrouvera Renaud, un ami d’enfance, dont les activités et les révélations le surprennent et tombe sous le charme d'Anna, une jeune serveuse.

Edouard est un personnage qui m’a beaucoup fait penser à « L’étranger » de Albert Camus. Tant dans son attitude vis-à-vis de la mort de ses parents, tant face aux situations de la vie quotidienne. Il n’éprouve ni tristesse, ni chagrin et semble subir les événements. Neutre et atone, il est bien difficile de ressentir une quelconque empathie à son égard.

La grande originalité de ce récit est sa construction. Et, même si quelques petites imperfections sont à noter, notamment dans la répétition de certains prénoms, il n’en reste pas moins que ce roman se laisse lire très facilement.

Editions Taurnada

200 pages – Poche

9,99 €