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Férue de littérature policière, mes goûts sont très éclectiques : romans noirs, romans à suspense, thrillers, thrillers psychologiques ou polars. Face à la profusion d'ouvrages de littérature policière, il est parfois bien difficile de faire son choix. Je vous donne donc mon avis quant à mes lectures.

07 Feb

Conversation avec Julie Ewa pour son roman "Les petites filles" - Editions Albin Michel -

Publié par Les Polars de Marine

Lire et apprécier un roman est toujours un moment très agréable.

Mais découvrir un(e) auteur(e) par le biais des questions-réponses est également très intéressant. En savoir un peu plus sur sa personnalité, ses motivations,...

Je remercie vivement Julie Ewa pour s'être "pliée" à ce jeu. 

 

Bonjour Julie, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

Bien sûr ! J’ai 24 ans, je suis originaire d’un petit village alsacien, mais j’habite à Strasbourg depuis presque dix ans. Après un Master de philosophie, j’ai décidé de commencer des études pour devenir éducatrice spécialisée. Je suis actuellement en apprentissage. 

Vous êtes encore étudiante et pourtant, vous avez parallèlement choisi d’écrire.

Qu’est-ce qui vous a conduit sur cette voie ?

Je voulais être écrivain avant d’être étudiante, depuis que j’ai 6 ou 7 ans. Cette volonté de passer ma vie dans les livres a tout de suite été une évidence. Ce qui était moins évident, c’est ce que j’allais faire à côté… D’où mes réorientations successives.

Comment trouvez-vous votre inspiration ?

La plupart du temps, quand je rêve ou quand je rêvasse. Les idées me viennent par déclic, n’importe quand : au moment de m’endormir, quand je suis dans les transports en commun, quand je discute avec quelqu’un. Tout à coup, une idée apparait et je la note aussitôt.

Comment écrivez-vous ? Avez-vous un plan ou écrivez-vous au gré de l' inspiration ?

Je suis un plan très précis, dont la construction me prend au moins six mois. C’est le squelette de mon intrigue, qui servira ensuite de base à mon écriture. Mais en fait, je pense que le plan vise surtout à me rassurer. J’aurais trop peur d’arriver aux trois quarts du livre et de ne pas savoir comment le terminer. Quand je me mets à écrire, je sais où je vais et par quelles étapes je dois passer. Mais en fait, c’est toujours susceptible d’évoluer car je modifie mon intrigue au fur et à mesure, y compris la fin.

Dans votre roman, vous dénoncez les travers de la Société chinoise et mettez en avant les effets néfastes de la politique de l’enfant unique. Vous pointez également du doigt les réseaux d’adoption clandestins, les mafias, les trafics d’organes et la prostitution. Vous mettez également en avant la condition féminine. Expliquez nous ce choix.

C’est difficile à expliquer. J’écris avec mon cœur. Au fur et à mesure de mes recherches, quand je découvrais les multiples injustices et malheurs dont étaient victimes les femmes chinoises, j’ai ressenti le besoin pressant d’en parler. D’autant plus qu’il y a une censure en Chine. J’ai parfois le sentiment que trop d’injustices restent dans l’ombre. J’ai l’esprit un peu contestataire : plus une injustice est étouffée, plus j’ai envie de la montrer au grand jour. J’essaie de communiquer mon indignation.

Vous publiez votre roman après « Le bras du diable » chez Albin Michel. Comment s’est déroulée votre recherche d’un éditeur ?

Comme tout le monde : j’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs éditeurs, j’ai attendu les réponses. Et puis un jour, le téléphone sonne. J’étais aux anges.

Qu’est-ce qui, selon vous, contribue à la réussite d’un bon roman policier ?

Énormément de choses... mais à mon avis, il n’y a pas de recette magique. En fait, je ne crois pas qu’il existe une seule bonne méthode ou un modèle du « bon » roman policier. Il y a très certainement de bons romans policiers qui n’obtiennent pas la réussite qu’ils méritent et des romans que certains ne trouvent pas très bons, mais qui font un carton. Et puis ça veut dire quoi, réussir ? Écrire un best-seller ? Chacun a son idée de la réussite. Pour ma part, lorsque je rencontre un lecteur qui me dit que mon livre l’a touché ou bousculé, parce qu’il a découvert une réalité qu’il ne soupçonnait pas, parce qu’il a compati avec les personnages, ou parce que livre l’a amené à se questionner sur le monde ou sur ses propres convictions, je me dis que j’ai réussi.

Depuis la sortie toute récente de cet ouvrage (au mois de janvier), tous les avis sont unanimes : « Les petites filles » sont très bien accueillies par la presse et les blogueurs. Comment percevez-vous les critiques ?

Je suis un peu surprise, car je m’attendais à plus de critiques négatives… Cela me rend profondément heureuse. Surtout, je ne pensais pas que mon roman aurait un tel impact sur les lecteurs. Beaucoup me disent qu’ils en sont sortis bouleversés, qu’ils ont mis plusieurs jours à s’en remettre. Dans tout ce que j’entends, il y a quelque chose qui dépasse le « j’ai aimé ». Il y a « j’ai pris conscience de…», « ça m’a révolté, touché, troublé, ému… », ce que je trouve formidable.

Avez-vous à ce jour un nouveau projet d’écriture ? Si oui, pouvez-vous nous en parler succinctement ?

Oui, je travaille actuellement sur un nouveau polar, où on retrouve mes personnages principaux : Lina et Thomas. Cette fois, je vais me pencher sur la situation des Roms.

Quels sont vos auteurs préférés ?

Je n’en ai pas vraiment. J’ai plutôt des coups de cœur qui se portent à chaque fois sur des livres particuliers. Par contre, j’aime beaucoup la philosophie de Bergson et les écrits de Neale Walsch Donald.  

Quelle est votre devise ?

Create yourself  Je préfère la donner en anglais, car le français ne permet pas d’exprimer la même idée avec autant de fluidité.

Quel est votre rêve le plus cher ?

Me concernant, j’en avais un… mais il s’est réalisé cette année. Alors j’ai un nouveau rêve, qui est plutôt de l’ordre de l’utopie : que la société soit organisée de telle sorte que chacun ait des conditions de vie décentes et lui permettant de s’épanouir.

Si vous aviez la possibilité de faire un vœu, quel serait-il ?

Allez, je vais essayer de me montrer plus pragmatique : être invitée sur le plateau du Petit Journal ! Juste pour le plaisir de voir Yann Barthès en vrai ! 

Si vous n’aviez qu’un seul mot pour vous définir, quel serait-il ?

Evolutive.

Le mot de la fin ?

Ce n’est qu’un début  ;)  

Conversation avec Julie Ewa pour son roman "Les petites filles" - Editions Albin Michel -
Conversation avec Julie Ewa pour son roman "Les petites filles" - Editions Albin Michel -
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D
Ce livre est trop noir de noir pour moi.
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D
J'ai été trés déçu par le roman des petites filles, au début j'ai aimé le suspens mais apres je l'ai vraiment trouvé noir de noir, était il nécessaire de faire mourir autant de gens même la fin est morbide, à ne pas mettre dans les mains de personnes déprimées. Je suis contente de ne pas l'avoir acheté j'aurai regrettée mon achat.
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L
Oui, je suis d'accord avec vous. Ce roman est très sombre. Quant à la fin, effectivement, elle est aussi noire que surprenante. Je ne vous connais pas ni vos lectures mais je pense que vous devriez essayer plutôt des romans plus "légers". Connaissez vous par exemple Michel Bussi ?
L
Très intéressant; je souligne son roman dans ma liste.
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Férue de littérature policière, mes goûts sont très éclectiques : romans noirs, romans à suspense, thrillers, thrillers psychologiques ou polars. Face à la profusion d'ouvrages de littérature policière, il est parfois bien difficile de faire son choix. Je vous donne donc mon avis quant à mes lectures.