"Barbecue mortel à Saint-Malo" Chris Bourgault
Au moment où Isabelle savourait enfin le plaisir de pouvoir prendre quelques jours de repos bien mérités, elle reçoit un appel de l’adjudant Deplesse qui « réclamait ses services dans une affaire qui semblait le dépasser ».
… Quittant son sérail parisien suite à une rupture amoureuse, lasse des scoops à l’emporte-pièce très vite démentis le lendemain, depuis le jour où elle avait répondu à une proposition professionnelle sur Dinan, sa vie en avait été chamboulée. Petit à petit, elle devint un des piliers indispensables de la rédaction, et si au départ certains vieux de la vieille la regardèrent de haut, cela se transforma rapidement en condescendance. Surtout lorsque le concurrent régional, le Grand Journal de Rennes, lui fit les yeux doux pour qu’elle rédigeât quelques chroniques. Alors, elle fut respectée et Michel de la Robièrie ne lui confia plus que les grandes enquêtes, criminelles, financières ou autres, celles qui font exploser les ventes. Elle prenait son temps, évitant toute pression extérieure qui aurait pu la faire dévier de son impartialité. Elle avait sur créer autour d’elle un réseau d’informateurs, et, contrairement à beaucoup de ses confrères, se lier d’amitiés avec des enquêteurs chevronnés : ceux de la Gendarmerie. En fait, surtout un : l’adjudant-chef Antoine Deplesse qui officiait dans une station balnéaire dont elle était native, Pléneuf-Val-André, nichée au bord de la baie de Saint-Brieuc ...
Effectivement, c’est une bien drôle d’affaire que celle à laquelle sera confrontée la jeune journaliste. Un homme jure avoir vu un cadavre, mais la police ne prend pas au sérieux ce témoignage, celui-ci étant connu pour être un alcoolique invétéré. Qui plus est, le corps est introuvable.
Le souci est que, quelques jours plus tard, un cadavre carbonisé est retrouvé dans la région malouine. Ajoutez à cela la disparition non élucidée dix ans auparavant d’un riche industriel, des secrets de famille et des non dits ; l’enquête peut commencer. Une enquête, toutefois, sans indices apparents et qui s’avère bien compliquée de prime abord. Mais c’est sans compter sur la ténacité d’Isabelle et de son mari Jeff qui vont être aidés par Delphine Lemarrec, de la brigade des stups de Rennes.
Ce roman de Chris Bourgault est le second que je chronique après L'orphelin de Saint-Vincent.
Nous y retrouvons le couple d’enquêteurs Isabelle et Jeff, parfaitement assortis et complémentaires. J’y ai retrouvé avec plaisir une plume agréable, vive et fluide. L’auteur manie parfaitement l’art du suspense et nous livre, une fois de plus, une excellente enquête policière.
Le seul point négatif sera le même que dans ma précédente chronique : des phrases qui finissent à la limite de la fin de page et chargent inutilement la présentation. Enfin, un titre que je ne trouve pas très accrocheur. Mais cela ne reste qu’un avis très personnel.
Editions Astoure
Poche
192 pages
8 €
Prochaine chronique : « Un long moment de silence » de Paul Colize
suivie de "W9" Le sourire des pendus de Jérôme Camut et Nathalie Hug
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