"Ne lâche pas ma main" Michel Bussi
Vendredi 29 Mars - 15h04 - Liane, en vacances sur l’île de la Réunion avec son mari Martial, leur fille Sofa et un couple d’amis disparait alors qu’elle était montée dans sa chambre se changer.
Martial prévient immédiatement la police mais des traces de sang sont retrouvées dans la chambre.
15H 34 – Un homme est assassiné sur la plage.
Il ne peut détacher son regard du couteau dans la main de Malbar, de la lame rouge. Il n’esquisse pas un geste de défense. Le seul qu’il aurait espéré avoir le temps de faire, au fond, c’est de se tourner à nouveau vers la mer et de dire au revoir aux vagues, à la lumière, à l’horizon. Le reste, il s’en fout. Mais le Malbar ne lui en laisse même pas l’occasion.
Rodin voit encore le cffre ouvert du 4 x 4. Un drap qui pend. Un bras qui dépasse. Une…
Tout bascule.
Une main agrippe son épaule pendant qu’une autre enfonce le couteau dans son cœur.
Son corps sera retrouvé deux jours plus tard. Les empreintes retrouvées sur le couteau sont celles de Martial. Il n’en faut pas plus à la police qui viendra rapidement l’arrêter. Mais Martial prend la fuite avec sa fille Sofa. Une chasse à l’homme est alors engagée entre le présumé coupable et la police, représentée par le capitaine Aja Purvi, personnage au caractère bien déterminé et haut en couleurs ; secondée par le lieutenant Christos et Imelda qui tiendra un rôle prépondérant dans le déroulement du récit.
Que s’est-il réellement passé ?
Où se trouve Liane ?
A-t-elle été assassinée ?
Et qui est Martial ?
Que cache t-il ? Et surtout, quelles sont ses intentions ?
Est-il réellement coupable ? Ou bien victime d’une terrible machination ?
Le mystère est complet.
Quelque chose ne colle pas. Un type qui aurait tué sa femme par accident puis cédé à la panique se serait déjà fait prendre. Pourquoi prévenir les flics, se rendre de son plein gré à la gendarmerie, avouer, puis fuir ? Tout ce jeu ressemble à une mise en scène montée dans un but précis.
Lequel ?
Ce roman est un thriller mais aussi une merveilleuse invitation au voyage. L’auteur a très bien su ponctuer son récit de descriptions remarquables et enchanteresses de cette île à peine plus grande qu’un petit département Français, perdue dans l’Océan Indien entre Madagascar et l’île Maurice, aux eaux turquoise, où le tit punch ne se boit pas mais se déguste, où l’on croise des crabes rouges et des poissons multicolores.
Une île nommée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, une terre de contrastes où la montagne côtoie les longues étendues sableuses et où la nature brille de mille feux.
La plupart des villes y portent des noms de saints pour bien montrer qu’il s’agit d’un paradis. Un paradis… Tout au moins en apparence, pour les touristes ; la réalité quotidienne étant, quant à elle, bien différente. L’envers du décor : la pauvreté (la vie y est nettement plus chère qu’en métropole et incite, entre autres, au braconnage), le tourisme sexuel, la consommation et le trafic de drogue,… Bien loin des clichés traditionnels de cartes postales.
« Ne lâche pas ma main » est un roman bien différent de Un avion sans elle et Nymphéas noirs.
Une construction inversée pour ce dernier ouvrage par rapport aux précédents. Dès les premières lignes, le lecteur aura des doutes quant à la personnalité de Martial. La police devra fouiller dans le passé du couple afin de confirmer ou d'infirmer leurs impressions.
Avec ce roman, l’auteur s’adonne à un genre très apprécié de la majorité des lecteurs : le thriller. Mais je trouve que celui-ci lui correspond moins bien. Je n’ai pas retrouvé dans ce dernier récit le style qui lui est propre, même si, dans le cas présent, le ton adopté est parfaitement adapté et j’avoue avoir eu une très nette préférence pour les deux premiers manuscrits.
Mais le suspens est bien présent et le rythme assez rapide et je ne peux qu’en conseiller la lecture.
Presses de la cité
375 pages
21,50 €
Prochaine chronique : « La madone de Notre-Dame » Alexis Ragougneau Editions Viviane Hamy
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