17 Feb

"Demain, j'arrête" Gilles Legardinier

Publié par lespolarsdemarine - Catégories : #Critiques

Julie Tournelle, 28 ans, est une jeune employée de banque. Quand elle découvre un nouveau nom dans son immeuble sur la boîte aux lettres, elle est intriguée et bien décidée à rencontrer son nouveau voisin au patronyme si bizarre : Ricardo Patatras. Une première rencontre qui sera pour le moins originale. Curieuse comme une pie, elle se coince la main dans sa boîte aux lettres en essayant d’attraper un courrier. Julie rencontre enfin Ric dans ces circonstances et en tombe immédiatement amoureuse. Commence alors une série d’imbroglios et de gags plus loufoques les uns que les autres. Elle enchaînera bêtises sur bêtises pour conquérir cet homme.

« Demain, j’arrête » est une belle leçon de vie où l’auteur y analyse très justement les sentiments, l’amitié, l’amour,… Il fait preuve d’une grande sensibilité. Les soirées entre copines, les réflexions intimes de chacune, le vertige de l’amour, les franches parties de rigolade. Le tout pimenté d’une petite intrigue qui, si légère soit-elle, est présente. Julie est persuadée que Ric cache quelque chose, elle est intriguée par ses « trucs à faire », par les questions étranges qu’il pose à son ami d’enfance Xavier, par le sac à dos qu’il emmène toujours avec lui pour aller courir. Que peut-il bien contenir ? Qui est vraiment le beau Ric, cet homme dont elle est éperdument amoureuse et qui se dévoile si peu ? Ou va-t-il quand il s’absente presque une semaine sans lui donner la moindre indication ? Ric est trop parfait selon elle pour être honnête. Elle est convaincue qu’il a quelque chose à cacher. Elle commence à se faire des films et à l’espionner.

Julie est un personnage qui va évoluer au fil des lignes. Elle sera amenée à reconsidérer ses rapports avec les autres. Devant s’occuper d’une de ses voisines qu’elle ne faisait que croiser en se limitant à un « bonjour, bonsoir », elle se prendra d’affection pour cette femme qu’elle connaissait à peine et qui doit être hospitalisée. Elle décortiquera également les sentiments de chacun et analysera le comportement de ses proches. Elle sera plus humaine et plus sensible à ce qui l’entoure.

Après l’écriture de quelques romans pour la jeunesse et de deux romans policiers : « L’exil des anges » en 2009 aux Editions Fleuve Noir et « Nous étions des hommes » en 2011, Gilles Legardinier s’adonne à un tout autre genre qui lui sied parfaitement : une comédie saupoudrée d’une bonne dose d’humour.

« Demain, j’arrête » est une comédie désopilante, toute en légèreté et rafraichissante. Toutefois, j’avoue avoir été un peu déçue. J’ai trouvé cette lecture très agréable mais j’ai nettement préféré celle de « Complètement cramé ». L’humour est omni présent au début du roman mais le rythme a tendance à s’essouffler et l’histoire est un peu légère et simple à mon goût.

351 pages

Editions Fleuve Noir

19,20 €