24 Nov

'Le baiser de l'ombre' de Paul Colize

Publié par lespolarsdemarine - Catégories : #Critiques

Paul Colize. Vous ne connaissez pas ce nom ? Alors, un conseil : découvrez le !

Paul Colize est Belge et n'est pas un écrivain 'à part entière' mais consultant en organisation. Sa passion du polar lui vient de sa grand-mère qui, à 80 ans, lisait non moins de un roman par jour. Elle missionnait son petit-fils pour lui fournir sa lecture quotidienne en se rendant à la bibliothèque et lui disait toujours : 'Prends ceux avec une couverture jaune ou noire'...

Quand vous lui demandez ce qu'il préfère chez un homme, il vous répond : le sens de l'humour. Et chez une femme : le silence (sauf si elle a le sens de l'humour). La fleur qu'il aime : la fleur de l'âge. La réforme qu'il admire le plus : quand les Anglais devront rouler à droite. Quand souhaite-t-il mourir : le jour de ses 200 ans. Où trouve-t-il son inspiration : en marchant dans la forêt. Son prochain projet : un roman noir.

Son peintre favori : Klimt. Son héros préféré : Antoine Lagarde.

Deux éléments qui me permettent de venir là où je le souhaite. Antoine Lagarde est le héros de ses romans. Belge, domicilié à Bruxelles, âgé de 42 ans, divorcé, un enfant. Conseiller en gestion. En résumé, un homme comme les autres. Aucunement un super héros.

'Le baiser de l'ombre' est le second volet d'une trilogie, paru en janvier 2010 aux Editions Krakoen. Le premier étant : 'Le valet de coeur' suivi de 'La troisième vague'.

Amateur d'art, le père de Ava, la dernière petite amie en date de A. Lagarde est retrouvé assassiné dans son appartement. Ce que la police ne parvient pas à comprendre est la raison pour laquelle les tueurs ont pris une toile apparemment sans valeur alors que tant d'autres étaient inestimables.

"Les rousses, c'est mon péché mignon. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas. Si j'en compte déjà une belle brochette dans mon palmarès, Ava, la dernière en date, occupe sans conteste le haut du classement. En ce qui concerne le meurtre de son père, autant le dire tout de suite, je n'ai rien à voir là-dedans. Pas plus que dans le vol de cette toile apparemment sans valeur. Ces choses-là arrivent. C'est dommage. Bien sûr, je n'aurais pas dû subtiliser ce message qui me proposait de chercher l'erreur. Il ne m'était pas destiné. Pas plus que je n'aurais dû me foutre de la gueule des flics qui s'empêtraient dans cette enquête. C'est vrai. Que voulez-vous, j'ai toujours aimé mettre mon nez dans les affaires des autres. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas." Une 4 de couv qui résume parfaitement le roman et vous donne un avant goût de l'écriture de l'auteur.

Le style est concis. Les phrases sont courtes et sonnent juste. Ajoutez y une bonne dose d'humour et vous obtiendrez un cocktail parfait. Une lecture très agréable, une très belle découverte.

Le seul reproche que je pourrais faire est que l'histoire commence très lentement. Mais au fil des pages, le rythme va progressivement s'accélérer. Ce roman n'est donc en aucun cas un thriller mais un 'bon polar' comme on aimerait en lire plus souvent.