'Le marionnettiste' de Bernard Boudeau
Automne 1989. Une voiture s'encastre dans un camion. L'affaire est
classée sans suite par le capitaine Maufrère alors qu'il y a des éléments troublants. La thèse du suicide est donc retenue. Le conducteur Dominique Pichon, 23 ans, représentant de commerce aurait
mis fin à ses jours.
Mars 2004. Martine Verneuille demande à un de ses amis d'enfance spécialisé dans le renseignement de l'aider : son fils Charles est en prison au Canada pour un meurtre qu'il aurait commis en France. Elle est persuadée de l'innocence de son fils alors que tous les éléments sont contre lui. Elle est également victime d'un odieux chantage d'un inconnu qui lui réclame une rançon. L'affaire a été confiée à Maître Florigon, l'avocat de la famille.
Le détective prend l'enquête en main et décide de partir au Canada à la rencontre de Charles. Il va donc dans un premier temps auditionner le jeune homme et tenter de reconstituer ce qui a bien pu se passer. Mais au fur et à mesure des rencontres, il ne sait trop quoi penser. Au regard des témoignages recueillis dans l'entourage de Charles, il a des pressentiments. Des non dits, des doutes et la terrible certitude que de très lourds secrets de famille pourraient être l'explication de ce drame.
Il apprend que Charles a été envoyé au Québec pour créer une filiale de son entreprise. Lors d'une soirée, celui-ci fait la rencontre de Jacques Knieknish. Les deux hommes se lient d'amitié, à tel point que leurs rencontres deviennent de plus en plus fréquentes. Charles considère Jacques un peu comme son père et lui raconte tout ce qui se passe dans sa vie. Jacques se confie un peu également et dit à Charles qu'il a perdu de vue sa fille depuis plusieurs années. Elle habiterait en France. Charles lui propose donc de la retrouver...
'En rentrant chez lui dans son appartement de Vincennes, Charles se sentait investi d'une mission quasi divine. Sa fidélité en amitié, son souci de faire le bien, son sens aigu des convenances, son inquiétude existentielle de passer pour quelqu'un de bien, tout çà se mélangeait. Tout çà allait le conduire à bien pire que ce qu'il aurait pu imaginer dans le plus épouvantable des cauchemars'.
Mais quels sont donc les liens qui unissent Jacques, Constance (sa femme), Pauline (leur soi-disant fille), Charles, Martine (sa mère) et le détective ?
Si l'on ne devait choisir qu'un seul mot pour définir ce roman, je dirais : 'machiavélique'. Une intrigue dont la construction est redoutable. Le choix du titre est on ne peut mieux adapté. Le lecteur à l'impression de se trouver face à un pantin, un pantin qui tire les ficelles d'une histoire qui devient de plus en plus complexe au fil des pages. Trahisons, mensonges, manipulations en sont les maîtres mots.
Telle une partie d'échecs, les pions tombent les uns après les autres. Charles, tout comme les autres protagonistes du roman, ne sont que des pions. La lecture de ce roman vous permettra de comprendre qui se cache derrière l'adversaire. Et surtout, pour quelles raisons il joue de la sorte et tire les ficelles avec tant d'habilité et de machiavélisme.
'Le marionnettiste' est un excellent roman policier où l'auteur ne fait en aucun cas la surenchère de scènes sanglantes. L'enquête est linéaire. On y entre simplement dès les premières pages, le rythme est constant puis s'accélère à la moitié du roman.
Je ne connaissais pas l'auteur avant cette lecture. Je ne manquerai pas de lire les suivants !
Une vidéo trouvée sur le net qui reflète très bien, à mon sens, l'esprit du roman.
Qui êtes-vous ?
Né à Tunis en 1949, je suis rentré en France à l’âge de six mois. J’ai passé mon enfance en Creuse et je vis actuellement en région parisienne.
Au niveau professionnel, j’ai passé un diplôme d’infirmier, ai exercé quelque temps, puis suis retourné sur les bancs de la fac. Après un DESS en psychologie, je suis devenu consultant en entreprise.
Participation à un ouvrage sur le discours politique « “Je vous ai compris” Armand Colin - Paris 1987 et contribution à quelques articles pour différents supports “ Performance et mobilité ” étude publiée dans International Rewiew of Applied Psychology 1989 – “ Réussir son intégration professionnelle en Amérique du Nord - Mode d’emploi ” Etude sur les différents aspects interculturels franco – américains 1999 – “ Les Français vus par les Américains ” – Class Export – Juin 2000
Retour à l’écriture plaisir en 2004.
Quel est votre trait principal de caractère ?
Le goût pour le changement, pour la nouveauté, pour l’exploration. Peut-être est-ce que j’aurai voulu être explorateur ?
3 qualités et 3 défauts ?
En fonction des moments et des gens :
convivial, pugnace, altruiste
obstiné, têtu, égoïste
Qu’est ce qui vous plait dans l’écriture ?
Inventer des histoires, des personnages, les faire vivre et régulièrement aller les voir comme si c’était des copains ou des amis.
Qu’est ce qui vous a donné l’envie d’écrire ?
L’envie était là depuis longtemps, un jour le moment est arrivé, suite à une baisse d’activité dans ma vie professionnelle. Un peu de temps disponible et hop, y’avait plus qu’à.
Comment écrivez-vous ? Avez-vous des moments privilégiés dans la journée ?
Je fais une trame que je respecte plus ou moins, par contre je m’astreins à des horaires de bureau, 8h 13h et 16h 18h. Ce qui veut dire que pour écrire je bloque des jours que je ne réserve qu’à ça.
Quel est votre loisir principal ?
L'écriture, la photo ou la photo et l'écriture en fonction des périodes, avec des voyages en toiles de fond.
Que détestez vous par-dessus tout chez un homme ? Et chez une femme ?
La connerie, l’intolérance, la fermeture d’esprit, l’abus de pouvoir, et sans différence particulière entre homme et femme, la connerie n’a pas de sexe.
La même question mais avec ‘ce que vous préférez ?’
L’ouverture d’esprit, la gentillesse, la convivialité, l’écoute, et sans différence non plus entre homme et femme.
Une devise ?
Je n’aime pas les devises, ni les proverbes, ni les maximes et même en réfléchissant je ne vois pas quelle pourrait être la mienne. Les proverbes m’amusent beaucoup dans le sens où on en trouve toujours un pour contrarier l’autre, avec un ami on avait joué une soirée entière à ne parler qu’en proverbes et maximes.
Ceci étant dit l’adore cette citation de Somerset Maugham : « Il y a trois règles à respecter pour écrire un roman. Malheureusement, personne ne les connaît. »
Un livre en écriture ?
Toujours, le vrai plaisir est là.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
Dans l’histoire, dans l’actualité, dans des riens du tout du quotidien, les histoires arrivent les unes après les autres, parfois en même temps, j’en choisis une dans la file d’attente et c’est parti.
'Le marionnettiste' est le 3ème roman de l'auteur après 'Méfie toi d'Assia' 2009 et 'L'homme qui aimait les tueurs' en 2010 tous deux publiés également chez in Octavo.
395 pages
Editions In Octavo
21 euros
/idata%2F4671599%2Ffichier-2%2Ffichier-3%2Ffichier-4%2Fherve-sard-002.JPG)
/image%2F0557871%2F201311%2Fob_a50fe6_7762295941-karine-giebel-publie-le-purgatoire-des.jpg)
/idata%2F4671599%2Ffichier-2%2Ffichier-3%2Ffichier-4%2FVotez-Assia3.jpg)
/image%2F0557871%2F20140325%2Fob_88a395_mallock-003.JPG)
/image%2F0557871%2F20201005%2Fob_42f0bd_20160920-214426.jpg)